En janvier 2018, les droits de certains enfants seront sciemment violés en Belgique

7 Déc

Le 6 décembre, on fête traditionnellement St Nicolas. On le connaît comme étant le protecteur et le sauveur des enfants. On sait moins qu’il est aussi celui des prisonniers pour avoir, selon la légende, libéré de nombreux innocents. En Belgique, St Nicolas sera bientôt le patron des enfants détenus en centre fermé…

En 2008, suite à trois condamnations de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, le gouvernement belge avait dû renoncer à enfermer des familles avec enfants en vue de leur expulsion.
Dix ans plus tard, il récidive.

Faut-il encore argumenter, justifier, démontrer, débattre, citer les textes internationaux de protection des droits de l’enfant, arguer de la primauté de l’intérêt supérieur de l’enfant… ?

Tout a été dit, écrit, répété.

La détention d’enfants viole leurs droits. Point.

Nous vous invitons à découvrir le clip réalisé par le CIRÉ sur

Saint Nicolas découvre le futur centre fermé pour enfants

Le 6 décembre, on fête traditionnellement Saint Nicolas. On le connaît comme étant le protecteur et le sauveur des enfants. On sait moins qu’il est aussi celui des prisonniers pour avoir, selon la légende, libéré de nombreux innocents. En Belgique, Saint Nicolas sera bientôt le patron des enfants détenus en centre fermé…Ça vous révolte ? Nous aussi.Een kind sluit je niet op / On n'enferme pas un enfant

Publié par CIRÉ-asbl sur mardi 5 décembre 2017

Contact presse : Sotieta Ngo, directrice du CIRÉ : 0475 956228

Contexte :
Dans sa note de politique générale du 19 octobre 2017, le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration confirmait l’intention du gouvernement fédéral de recommencer à détenir des familles avec enfants. La construction de cinq unités d’enfermement, à côté du centre fermé 127 bis de Steenokkerzeel, est en voie de finalisation. Elles devraient héberger les premiers détenus en janvier 2018. Pour rappel, cette mesure constitue un dramatique retour en arrière : suite à plusieurs condamnations par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, la Belgique avait cessé, en 2008, de détenir des enfants en centres fermés. Depuis lors, les familles à qui l’État refuse l’accès au territoire belge ou qui sont en attente d’être expulsées sont placées dans des « maisons de retour », qui restent des lieux de détention mais qui ne sont ni fermées, ni gardées.