Liège, neuvième « Commune hospitalière » de Belgique

30 Nov

Le 27 novembre, le conseil communal de Liège a adopté à l’unanimité une motion dans laquelle la ville s’engage à prendre des mesures concrètes pour rendre la « commune hospitalière » envers les personnes migrantes. Liège devient ainsi la 9e commune hospitalière de Belgique. Le mouvement prend de l’ampleur dans le pays, avec plusieurs interpellations en région bruxelloise cette semaine.

En Belgique, neuf communes ont affiché leur intention de traiter les personnes migrantes en tant que « citoyens et citoyennes comme les autres » : Liège, Wavre, Anderlues, Marchin, Mons, Sainte-Ode, Tintigny, Chièvres, Vielsalm. Et le mouvement prend de l’ampleur. Cette semaine en région bruxelloise, la question est à l’ordre du jour de deux communes, avec deux interpellations par des collectifs de citoyens et citoyennes à Forest (ce mardi soir) et à Saint-Gilles (ce jeudi).

La coalition pour une justice migratoire se réjouit de cette nouvelle adhésion, alors que la criminalisation des actes de solidarité envers les demandeurs d’asile et les sans-papiers s’accentue. En adoptant la motion « Liège, ville hospitalière, responsable, accueillante et ouverte », la Ville de Liège s’engage à améliorer l’information et l’accueil des personnes migrantes, quel que soit leur statut. Elle entend faciliter les démarches pour tous les migrants. Les demandeurs d’asile, mais aussi les autres personnes en situation plus précaire encore, comme les sans-papiers.

Concrètement, une commune hospitalière s’engage à mener des actions de sensibilisation et à améliorer l’accueil des migrants. Elle s’engage à minima à deux niveaux : sensibiliser sa population aux questions migratoires, et améliorer concrètement l’accueil des migrants dans le respect de leurs droits.

La motion liégeoise est le fruit d’un travail de concertation entre les autorités communales et le collectif liégeois pour une justice migratoire rassemblant des citoyens et des citoyennes, ainsi qu’une cinquantaine d’associations, dans le cadre de la campagne pour la justice migratoire coordonnée par le CNCD-11.11. La motion reprend avec précision les règlements et les droits des personnes en garantissant systématiquement l’interprétation la plus favorable aux migrants (en matière de logement, d’accès à la formation ou aux soins de santé par exemple). Elle garantit une égalité de traitement à chacun. La Ville y réaffirme son soutien aux initiatives venant en aide aux migrants, de quoi apaiser les acteurs de terrain après la convocation par la police judiciaire d’une fonctionnaire communale pour assistance aux personnes sans papiers.